Quand La notion de vie passe par celle de privation de nos libertés
Face au coronavirus, nous voilà contraints au confinement.
Nous nous retrouvons à partir de ce moment hors de nos structures journalières normales, déstabilisés, et pour le moins inquiets.
En effet, tout change: notre rythme, notre organisation,nos habitudes de vie sociale, celles de notre vie professionnelle qui du reste est ralentie ou carrément à l’arrêt.
…à l’arrêt? Quand c’est de notre gagne-pain, dont il s’agit ?
Tout a commencé très vite….avant de stagner, un moment donné.
L’information a commencé par évoluer d’un jour à l’autre, se contredisant parfois, souvent noyée dans le flux des réseaux sociaux, … et ne faisant pas repère. Chercher à suivre l’évolution du Covid 19 pouvait amener à passer d’un débat à l’autre, avec entre les deux l’affichage du chiffre grandissant des personnes contaminées. Effet d’un compte à rebours garanti.
II est devenu très difficile de garder son capital confiance.
Puis, au fur et à mesure des évaluations et ajustements de consignes, un ralentissement du rythme de l’information s’est observé. Sans que l’on ait pour autant de réponses à ce qui nous inquiète tant. Et nous restons confinés, contrôlés pour le rester, inactifs, démobilisés, ….et inquiets.
Car Il est question de notre santé humaine, dans un environnement économique impacté. Enjeux et conséquences sont mondialement partagés.
Covid et Maslow : ou comment le stress entre par la grande porte.
Abraham Maslow, psychologue américain, a proposé dans les années 40 une hiérarchie des besoins humains, sous forme de pyramide (ci-dessus). Cet outil d’analyse avait pour but de comprendre et situer les différents besoins, repérer les siens propre, et définir les étapes utiles à l’équilibre recherché.
Ce modèle a cependant été remis en cause: il stipule que l’on ne peut s’occuper d’un besoin que si le précédent a été comblé; or, cela pose question : ne puis-je pas combler mon besoin d’estime en rejoignant une action humanitaire, ou encore trouver l’amour de ma vie, alors que, sans emploi, ou habitant chez une copine, je n’ai pas rempli ma case sécurité ?
Et pourtant aujourd’hui : Le Covid 19 fait trembler la pyramide d’abord dans ses fondations.
En effet, au niveau du besoin de sécurité, comme au niveau des besoins physiologiques:
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- Il devient prioritaire de faire des provisions (répondre aux besoins physiologiques)
- Pour pouvoir rester confiné (répondre aux besoins de sécurité).
Nous pourrions remonter aux niveaux suivants. Les niveaux d’appartenance, d’estime et d’accomplissement sont impactés eux aussi. Plus de poignées de mains, ni d’embrassades. Plus de loisirs ou sports partagés. Plus de retrouvailles avec les collègues à la machine à café.
Les couples qui vivent habituellement un pied chez l’un, un pied chez l’autre se retrouvent séparés. Plus de repas du dimanche ou de fête en famille.
On se regarde par dessus un masque en vérifiant sa distance de sécurité. On se méfie de celui qui n’en porte pas. Mais on développe aussi sa capacité à utiliser de nouveaux moyens pour communiquer, rester en lien, et ensemble. Zoom, What’app, Messenger n’ont jamais autant fonctionné. Les familles et groupes apprennent à se connecter ensemble des quatre coins de France. Le télétravail se met en route plus vite que prévu dans certains secteurs.
Et en effet, il faut aller chercher de nouvelles ressources.
Faire face, pendant le confinement.
Nous ne nous retrouvons pas tous égaux, dans le confinement. Certains sont en pavillon avec jardin, ou appartement avec balcon ; d’autres sont dans une petite chambre au 6 ème sans ascenseur. Certains sont seuls, d’autres trop nombreux dans un même espace. Il y a ceux qui sont en confinement, et ceux qui continuent de travailler et donc de s’exposer. Il y a ceux qui ont perdu des proches.
Le stress touche tout le monde, de près, ou de plus loin, de manière palpable ou plus inconsciente. Nous partageons tous ce contexte inédit. Dans nos situations respectives qui changent, à travers les réseaux sociaux et les médias, en sortant le soir aux fenêtres ou balcons pour applaudir les soignants, en contactant nos proches, nous voulons faire face. Un peu comme si le stress, par définition inconfortable, pouvait aussi nous déloger suffisamment pour nous relier autrement.
Le confinement est une privation de liberté, un isolement. Alors, chaque fois que l’on peut se relier à autrui, nous le rompons. Chaque fois que nous nous mettons en mouvement, et c’est important de le faire pour soi lorsque l’on est isolé, nous nous en échappons un peu.
Le coaching peut vous y aider.
Jeanne Muenier, Coach, Hypnopraticienne à Paris (et à distance!)
Très bon article ! Bravo
Merci beaucoup, Valérie !☺️